Faîtes revenir à feu doux les souvenirs du mois d'août Laissez reposer les malentendus
(Aldebert a des mots bien trop justes pour ne pas me toucher.)
J'ai pleuré en sortant du cours de civi, peut-être la première fois que je me trouve aussi désemparée devant un texte. Sans aucune prise. Je perds mes moyens petit à petit, en même temps que ma confiance dans les autres. Je fatigue et bois de plus en plus de café, alors que j'en aime de moins en moins le goût - celui des gobelets en plastique et du stress et des mains qui tremblent.
J'ai ressorti un carnet moleskine qui aurait du se remplir en septembre, les premières pages recouvertes à la plume bleue contrastent avec les suivantes. J'y écris au crayon papier, comme si j'avais peur de ces mots-là, et au fond peut-être que c'est ça.
Dans un mail en allemand, M. me demande de lui raconter le moment de Noël, ici, et j'ai l'impression d'avoir loupé un épisode. Tout le monde s'affaire, cadeaux et cartes de voeux, repas et chocolats, et je ne suis pas là.